Cahpitre 12: Février

En Février, j'étais à l'école toute la semaine (je faisais de l'alternance). Je ne sais plus comment nous avions convenu qu'il était préférable de ne plus se parler virtuellement ou physiauement. Sauf que Jules, dès les premiers jours, il enfoçait des pics là ou il pouvait. Il voulait enlever l'application par la quelle nous avions l'habitude de communiquer, et bien entendu, apeurée, je refusais.
Mi Février, de 8h à midi très exactement, mon portable n'arrêtait pas de vibrer. J'avais une centaine de messages, que des insultes. Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait, alors j'ai remonté remonté et remonté pour voir un message qui ressemblait à ceci "le 5 Août t'es allée voir le profil de moche conasse? Après la semainque JE t'ai offert tu as trouvé le courage de voir sa photo et liker sa gueule de merde sur Facebook?" Pour vous remettre dans le contexte, il faisait référence à la semaine ou j'étais en quelque sorte son esclave sexuelle avant les vacances d'été. Le "moche", était mon ancien petit ami Hubert, qu'il insultait parfois sans raison. 
Je ne voyais pas de quoi il parlait, alors j'ai posé des questions. Et c'était impossible de dialoguer avec quelqu'un de si enragé, si furieux. C'est la première fois que j'ai éteint mon portable, appelé à l'aide, et fait une découverte intéressante par la suite. 
Les insultes, allant de salope, à grosse pute, puis salope à nouveau, connasse, grosse merde, sale pute ont duré jusqu'à 18heures environ ce jour là.
J'ai alors décidé de voir ma tutrice d'alternance, car je sentais au fond de moi que j'allais craquer. Nous avions déjeuné ensemble (Jules n'a pas supporté l'idée) puis je suis rentrée. Ma tutrice avait vu les messages. Je n'étais plus seule à présent.
Je suis rentrée, détruite et atteinte par tant de haine, et lors des appels, impossible de dialoguer. J'ai alors raccroché, trouvé le numéro sur internet de là oü la femme de Jules travaillait, et je l'ai appelée.

Pour moi, c'était la fin, je voulais lui laisser cette ordure, cette pourriture. J'avais baissé les bras. 
J'ai raconté en de très brefs mots ma détresse, j'étais bien entendu hytérique, et j'avais qu'une envie c'était de me débarasser de Jules, de sa personne, de ses insultes. 
Sa femme, Fabienne, n'en revenait pas. Elle ne pouvait pas croire que son mari pouvai être ainsi, et encore pire, avec une nouvelle victime. Oui, cet homme là m'interdisait de traîner avec des arabes, cet homme là ne faisait que me rabaisser, me comparer à elle ou à Louise (son ancienne maîtresse), oui cet homme là m'insultait au quotidien. Comme elle était sur son lieu de travail, nous avions convenu de nous rappeler, et discuter calmement. 
Jules, la seconde qui suivit, me téléphona, et sa première réaction était "tu me fais passer pour un connard auprès de ma femme!! Tu es un monstre!". Ce fut pour moi mon premier indice, une première sonette qui m'aida à réaliser que cet homme là était malade. Il me fit promettre de plus lui parler, ce que je promis. Alors, J'AI pris l'initiative de lui dire que je ne voulais plus lui parler, pas avant mon anniversaire. Plus un mot, plus rien. C'est drôle, car il s'agissait d'une période de 3 semaines, et avec une voix mélancolique il me dit "autant?". Vous comprenez maintenant quand je vous dis que vous ne pouvez pas vous débarasser de ce genre d'individus? Ils connaissent vos points faibles.

Bien que j'avais fait croire que je n'allais plus contacter sa femme, celle-ci m'a appelée, et je restai bouche bée devant de telles déclarations. Elle me dit ce que j'avais tant rêvé d'entendre: Jules aime qu'on l'admire, et dès qu'il sent qu'il n'a plus le pouvoir, il vous fait culpabiliser. Elle même plus jeune a été aidée par celui qui est devenu par la suite son mari, et il ne manquait pas un jour sans qu'il lui rappelle. Et elle me dit clairement "Il ne supporte pas l'idée que je n'ai plus besoin de lui, il croit que je lui suis éternellement redevable". Elle me dit aussi, à ma grande surprise, que Jules draguait des femes devant Fabienne, ou qu'il parlait d'autres femmes devant elle. J'en revenais pas. Jules, l'homme le plus fermé du monde, qui croit qu'une femme qui couche avec plus de 2 hommes est une grosse salope, lui draguer? J'en revenais pas. Elle me dit tout un tas d'autres choses ressemblantes à celles que je vivais. Et c'est alors que je compris que cette femme, ma rivale, celle que j'enviais tant et que je haïssais par moment n'était tout simplement qu'une autre victime du pervers narcissique; car pour moi, elle avait droit au "gentil Jules", à l'homme attentionné, doux qu'il prétend être. Mais je me trompais sur toute la ligne.
Le lendemain, Fabienne et moi nous avions discuté par sms. J'eus pareil à la veille, des informations et déclarations qui m'ont laissée sans voix. 
J'en revenais d'ailleurs pas que cette femme puisse autant se confier à moi, qu'elle me conseille même. Elle m'a dit que plus vite j'en serai débarassée, plus vite je serai heureuse. 
Ce soir là, je suis sortie avec deux anciennes amies (il les a rayées de la liste, dans quelques épisodes...). Je me sentais...libre, bien. J'avais mal certes, mais je savais qu'il allait revenir. Enfin, j'espèrais. mais étrangement, sans lui, j'allais mieux.