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Histoire de A à Z: victime d'un pervers narcissique

29 décembre 2015

The End

Et comme promis, une jolie page de fin, comme seule moi sait les faire. Merci d'avoir tenu le coup avec moi, d'avoir fait partie de ce blog, et d'avoir fait partie de cette histoire. Merci de l'avoir subie avec moi.

Les mots me manquent pour vous dire à quel point je regrette, à quel point j'aurai aimé que rien de tout cela n'arrive. 
Dire aux personnes qui sont parties que je m'excuse, leur demande pardon de tout mon coeur, et que je regrette, qu'elles me manquent. 

Merci pour tous vos beaux messages, vos sms, vos mails, vos blagues sur Jules sur son exécrable façon de penser. Votre écoute, vos épaules, vos regards pour me dire que c'était fini, qu'à présent il ne pouvait plus me faire mal. Merci de m'avoir crue lorsque je suis venue vers vous, et de m'avoir crue après la lecture de ce blog. Merci d'accepter, bien que pour certains cela se passait sous vos yeux.
Certains d'entre vous ont été choqués par mon histoire, d'autres s'en veulent de n'avoir rien su faire. Ne vous en voulez pas. Vous n'aurez pas pu faire grande chose pour moi, et Jules se serait chargé de vous éliminer si je parlais et que je racontais la vérité...Vous auriez reçu un drôle de message disant à quel point Jules est un homme merveilleux, qu'il ne fallait pas le critiquer, et par derrière, j'aurais subi insultes et dégradations. 
Tout cela n'aurait pas été sincère, et vous m'aurez pris pour une hystérique ou folle. D'ailleurs j'ai trouvé un autre article dévcrivant les PN, si vous voulez jeter un coup d'oeil ;)
https://leperversnarcissique.wordpress.com/2014/11/19/20-traits-pour-identifier-un-pervers-narcissique-et-sen-proteger/


Je voulais vous remercier d'avoir cru en moi, d'avoir été patients, de m'avoir ramassée et d'avoir attendu que ça se finisse.

Je voulais remercier mon super chéri (avec qui je suis encore :) et qui me fait les meilleures tartiflettes du monde!), mes amis (garçons!) et mes amiEs, dont mon ancienne coloc' Sarah, qui est restée près de moi dans le meilleur et dans le pire (on est le couple le plus solide de la galaxie :)) et Kamila, qui a supporté les heures interminables d'appels en sanglots. 
Je voulais remercier aussi les personnes qui cont traversé mon chemin et qui ont essayé, tant bien que mal, mais qui sont parties. Mes anciens collègues de boulot (ainsi que les infermières) et ancienne tutrice
Mes amies féministes du Mexique et en France, qui m'ont fait comprendre que cet homme était dangereux, ma famille, qui n'a rien pu faire pour m'arrêter dans ma spirale infernale mais est toujours restée près de moi, ma psychologue et neurothérapeute (si vous avez l'occasion un jour de faire une neurothérapie, faites-le! Expérience unique!). 

Merci, du fond du coeur, d'avoir été là, sous toutes les formes. Merci de lire mon histoire et de me donner chaque jour envie d'avancer et être moi même, cette espèce de ratonne refoulée (mais juste un peu hein!), éponge à bière qui n'arrive même pas à retenir le nom d'une chanson même si elle est dans le Top 10 mondial. Cette fille qui ne sait pas jouer au poker (ni à la belotte ni au tarot), qui adore parléé avec oun accènt d'immigrééé, qui a une voix de casserole, qu'on surnomme "Dyson" à cause de son rire :D Cette mexicaine (ah pardon, Franco-mexicaine!) qui vous fera des quesadillas et guacamole avec grand plaisir (le meilleur de votre vie!), qui met des boucles d'oreilles pleines de couleurs, qui porte des robes patineuse et ressemble à une poupée. 
Cette fille qui envoie des photos à ses proches pour être conseillé pour acheter un vêtement car elle est incapable de le faire toute seule, cette fille qui serait capable d'acheter un poulpe et le faire moisir pour le mettre dans la voiture ou le sac de votre ennemi (c'est pour un autre blog ça, et oui, la proposition tient toujours :) ! ).

Bref, merci d'être dans ma vie, et merci d'être restés malgré cette horrible épreuve. 
Je me relève tout doucement, plus forte que jamais. J'ai le sourire à présent, et je ne laisserai plus personne me le prendre ! 

Je vous aime, et je m'aime à présent. Alors mille fois merci <3

P.S: Le nom du blog n'est pas choisi au hasard. En effet, "yaocihuatl" veut dire "femme guerrière" en Nahuatl, langue des aztèques (:

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29 décembre 2015

Chapitre 21

Je voulais juste, avant ma dernière page, vous remercier d'avoir lu jusque là, et d'avoir compris que je ne pouvais simplement pas parler, pas oser dire ce qu'il se passait.
Cela m'a pris longtemps d'accepter d'être une victime, bien que j'ai dit et peut être fait des choses mauvaises en vers Jules et sa famille et en vers vous tous.

J'ai aussi longtemps été coupable, déjà de savoir que personne me "soutenait" comme lui l'aurait voulu (c'est à dire le vénérer en fait),ou comme moi je l'aurais voulu, c'est à dire un soutien sans jugement.
Cette période a été sombre, je me sentais seule et démunie, car en effet, personne ne pouvait stopper ce psychopathe, et personne ne pouvait l'arrêter de me torturer. Pour certains d'entre vous, ça a été "facile" de me dire que c'était ma faute, que j'avais qu'à faire attention etc. Et en effet, vous aviez raison, j'aurais du me méfier ou peut être, parler, que la bulle dans laquelle j'étais enfermée éclate. J'étais simplement droguée, mais j'espère que vous avez pu cerner le personnage, et comprendre que cete situation était inévitable, et que j'étais trop faible, trop aveuglée pour comprendre moi même ce que j'endurais. 


Le but premier de ce blog, hormis le fait de raconter mon histoire, était aussi d'aider les personnes qui se sentaient en danger. Plusieurs articles m'ont aidée à me rendre compte que Jules était un PN, et plusieurs témoignages. J'espère sincèrement que cela a aidé certains d'entre vous, pas seulement des victimes, mais aussi des PN. Les mots font presque aussi mal, si ce n'est pas plus, que les coups. 
Jules se servait de tout pour me dénigrer, passant par mes gels douche comme je vous l'ai mentionné, de mon éducation, mes amis, ma personne, mes origines. 

Mais ne doutez jamais. Je sais, c'est dur. Ne doutez jamais de vous, de vos origines, de vos goûts, car cela constinue la personne que vous êtes.

Jules voulait que je sois "sage", que je sorte dans la rue en vêtements pas voyants, qui ne mettent pas en valeur mon corps. Il voulait que je baisse les yeux ou que je ne souri pas à un quelconque homme. Je ne pouvais pas avoir des "potes" , et si les potes avaient des copines, alors je me devais de rester avec ces filles là, car les filles avec les filles, les garçons avec les garçons. Je devais parler français avec toutes mes connaissances, ah, plutôt, avoir plus de connaissances françaises. Je devais supporter ses sauts d'humeur, ses insultes, ses pics à longueur de temps, ses insinuations débiles et méprisantes, je devais être à sa disposition, que ce soit virtuellement ou physiquement, lui être redevable (il me qualifiat souvent d'ingrate). Il voulait que je reste à Lyon toute ma vie, certainement pour me garder sous le coude en cas de besoin.
Il ne voualit faire que les positions qu'il voulait, sans penser à mon plaisir, m'insultait, moi, ma famille, mes amis, et ne regrettait RIEN. En fait simplement, il voulait me faire oublier qui j'étais et ce qui constitue ma personne.

Alors, si vous êtes ou connaissez quelqu'un comme cela, si vous ne vous sentez pas à l'aise,et surtout, si cette personne vous culpabilise, peut être que cette personne n'est pas celle que vous croyez. Je ne dis pas que tout le monde est un psychopathe, et cela ne servirait à rien de vous prevenir, d'essayer de vous convaincre. Moi j'ai fait durer cette histoire 1 an et demi. Et les séquelles sont énormes car vous savez quoi? vous réfléchissez à partir de ce que vous avez vécu, de ce que le PN vous a INCULQUE
Dans mon cas par exemple, si j'ai des saignements du aux problèmes hormonaux auxquels je suis confrontée, je me sens "sale". Si je loupe un appel de mon copain, ou un message, je ne peux m'empresser de le rappeler, répondre de suite à son message, ou je reste dans les lieux avec réseau pour être sur que l'appel ne se coupe pas. Si on m'emmène à une soirée et que je me fais draguer, je me sens parfois coupable. Tout est parti du point "Jules"; et le plus dur est de se défaire du point Jules et de partir de votre point à vous
Jules parlait souvent de mes "vieux démons", qu'ils allaient revenir une fois que notre histoire allait se terminer, car d'après lui, j'étais limite une sorcière de Salem qui doit être brûlée (je pense qu'il aurait été un homme comblé à cette période!). Et oui, j'ai des démons. Mais j'ai appris à les affronter, et surtout, à vivre avec. Et je les adore, et je commence même à en rire de certains! 
Cependant, avec le recul je pense simplement que Jules disait "vieux démons" pour ne pas utiliser le terme "être toi même" et cela le terrifiait. Alors si je dois être une bonne grosse salope parce que je sors en short déchirée un soir d'été, ou que je parle avec un mec à une soirée, que j'ai plus de 100 amis Facebook, que je fais la bise à mes collègues de travail, SOIT! Vive les salopes alors :) Et surtout , vive la vie! 


Plus sérieusement, sachez simplement, que plus vous serez vous même, plus la personne prendra peur. Elle essayera de vous faire culpabiliser, vous manipuler, insulter, dénigrer et comme dans mon cas, vous détruire. Mais ne perdez jamais espoir. 
Je ne croyais en rien. ni en moi, ni qu'un jour j'allais être heureuse, accomplie, épanouie. Je me trouvais laide, nulle, inutile et je pensais que personne n'allait jamais me remarquer, car oui, je me disais que j'allais être choisie, je ne pensais même pas avoir le pouvoir de choisir.
Mais ne perdez jamais espoir. Ne maltraitez jamais votre belle personne, et continuez à sourire, et à vous battre. N'ayez jamais honte de qui vous êtes et d'où vous venez. Et ne laissez jamais personne, personne vous ôter votre âme. 

Tout cela est poétique, et bien que cette relation m'ait appris à voir les hommes sous un autre angle, m'ait appris que l'infidélité est au coin de la rue, même si cela fait 15 ans que vous êtes avec la personne, m'ait montré des facettes de moi que j'ignorais (bonnes ou mauvaises), elle m'a aussi appris à aimer d'avantage, croire en moi d'avantage, rire d'avantage, simpelment EXISTER d'avantage.

Alors ne perdez jamais espoir, et vous êtes plus forts que vous ne le croyez <3

tl

 

18 décembre 2015

Chapitre 20: Septembre et Décembre 2015

Jules a attendu de revenir de ses vacances pour voir mes messages, et me répondre, comme à sa sale et bonne habitude, qu'il était très choqué et surpris par les propos qu'il lisait. 
Il m'avoue qu'il se sentait bête, car J'AVAIS RAISON, il aurait du se battre pour m'avoir, qu'il n'a pas saisi cette chance...
Ensuite, il me dit qu'il s'était séparé de sa femme et puisque "je ne voulais plus de lui", qu'il devait se reconstruire. 
J'ai même eu un SMS où il me demandait pourquoi je ne l'avais pas contacté lorsque j'avais revu une de nos anciennes collègues, mais qu'il m'en voulait pas.
J'avais été tranquille les mois après, bien que je voyais qu'il avait consulté mon profil d'un site professionnel. Mais sinon, silence radio. 

Et le mercredi 16 Décembre, j'ai reçu un message me disant qu'il n'était pas venu me chercher car il estimait qu'un certain temps devait passer, qu'il ne comprenait pas mon silence. Que j'avais chnagé sa vie, et qu'il ne m'oubliait simplement pas. Que pour lui c'était dur, des situations, des lieux, les images. 
Ah, et que si je me sentais assez forte, c'est avec GRAND plaisir qu'il receverait de mes nouvelles.

Je n'ai bien entendu pas répondu, mais si je devais le faire, c'est avec deux pages Word que je lui aurai crahcé à la figure, vous la trouverez en pièce jointe.

Le pire dans cette situation, c'est que je ne peux même pas lui répondre, sinon ce serait lui donner de l'importance, et je ne veux pas. Mais en faisant cela, en restant dans mon silence, c'est une petite voctoire qui s'installe. Et comme l'a dit Sarah, "si ça avait été un jeu, alors tu as gagné".
Je l'espère, vraiment.

Je me sens impuissante de ne pas pouvoir lui montrer que pour moi, ce n'est qu'un mauvais souvenir, et que j'ai terriblement mal de savoir que ce genre de personne a réussi à autant me faire souffrir et me manipuler de la sorte. Je me sens impuissante de devoir accepter que j'ai perdu tant de gens à cause de lui, que je dois tout recommencer.

Mais je vous rassure, et vous promets que JAMAIS je ne lui répondrai, même si, avec toutes les mesures prises pour le bloquer il lui faudrait un pigeon voyageur pour m'atteindre! 
Pinky promess :) 

d_fouler

18 décembre 2015

Chapitre 19: Fin Juillet et Août

En Juillet, quelques jours avant la fin, Jules s'est proposé pour m'aider à corriger mon CV. En effet, je n'avais pas trouvé d'alternance, et un coup de pouce était le bienvenu. Déjà qu'il me repprochait de partir "trop longtemps" au Mexique (ça faisait 3 ans que je ne m'y étais pas rendue et la moitié de ma famille est la bàs, mais bref). Alors quand Jules corrigea mon CV, il a fait le calcul des années scolaires. Il m'a demandé si j'avais redoublé ma 3ème, et j'ai répondu que oui. Il m'a demandé pourquoi, et encore une fois, avant même que je puisse lui expliquer, il m'a sorti "c'est parce que tu couchais avec plein de garçons. Au lieu d'aller étudier, être sérieuse, tu t'envoyais en l'air avec des mecs. Pas étonnant que tu n'avais pas le temps de travailler". J'ai eu la même réfléxion sur pourquoi j'avais abandonné la fac. D'après lui, je traînais avec Céline (la première sur sa liste à éliminer), et comme elle était khabile, alors on ne bossait pas. Je ne supportais plus ses jugements et ses déductions à deux balles, basées encore une fois, sur le sexe ou la race.

Comme je vous l'ai expliqué, ce blog est découpé en chapitres, mais je recevais tous les jours ce genre de réflexion basées sur le sexe, la race, et sa suppériorité. Par exemple une fois, toujours à la même période, il parlait de l'odeur forte des personnes de couleur. Je ne disais rien, j'usqu'à ce que j'ose dire "je pense que chaque individu a une odeur. Tu sais, pour eux, nous avons une odeur très forte aussi. Je pense que tout est relatif". Mais c'était trop tard. Il m'a jeté un regard NOIR et m'a demandé "tu défends les noirs!?!?"
J'ai décidé de faire le test, et de lui dire "J'ai pas dit ça! Tu as raison, ils puent" (bien sur j'ai du écrire cela par mail ou par message, pour lui PROUVER à quel point je m'en voulais d'avoir ouvert la bouche pendant que Dieu Jules critiquait autrui).  Et j'ai eu droit à "Ah je préfère. Ils puent et si tu le nies ça veut dire que tu les défends!". Il était impossible d'avoir un quelconque dialogue avec lui, lui qui avait fait math sup', lui qui part en déplacement à l'étranger, lui qui porte un nom de famille plus italien que la pizza. Le fait d'exister et davoir un avis était pour lui, je le sais à présent, une menace
Le racimse et la perversion de ce genre personne finit par vous épuiser . D'autant plus que j'avais de plus en plus de preuves comme quoi cet homme n'avait que deux catégories pour classer les gens: ceux qui étaient d'accord avec lui et ceux qui ne l'étaient pas. Inutile de vous dire que la deuxième catégorie était consiérée comme inférieure.
Sachez simplement que j'étais devenue son pantin, et que les PN ont besoin d'une source constante d'énérgie pour mieux vous maîtriser, vous vider

Cependant, nous nous sommes quittés sur de bons termes avc Jules, enfin, en apparence, car cet individu cache bien son jeu. On savait que ça allait se finir, et que la vie devait continuer. Du moins, moi je le savais, et j'avais une raison à présent de l'oublier. Je savais qu'une fois éloignée de lui, je pourrais enfin briser les chaînes avec lesquelles il m'avait attachée.
Etrangement, j'étais devenue un pitbull dès que Jules me contactait, j'étais agressive, irritée, agacée par cet homme. Ses appels ou messages étaient censés me rassurer, mais en réalité, ils me faisaient plus de mal qu'autre chose. 
Jules voulait me voir, mais il devait garder ses filles car sa femme travaillait. Il m'envoyait des messages souvent lorsque j'étais avec Baptiste d'ailleurs, et encore une fois, si je ne répondais pas, il faisait ses crises. 
Il disait avoir souvent besoin de moi, qu'il ne pouvait pas vivre ainsi etc...et comme je ne répondais pas, il me demandait comment pouvais-je réagir ainsi, comment pouvais-je le laisser dans cette souffrance, lui qui avait TANT besoin de moi?

Il me laissait des messages vocaux en sanglotant, et avait même dit à sa fille de 4 ans qu'il était au téléphone avec moi (il a dit mon prénom). Et j'ai eu enfin, ce que j'attendais depuis des mois ce que j'attendais depuis 1 an et demi: un je t'aime.
Mais ce je t'aime était arrivé trop tard. Il me faisait mal, et il ne sonnait pas comme je l'espérais. Je n'arrivais même plus à répondre "moi aussi". Je pleurais simplement, car pour moi c'était évident: je ne voulais plus être victime de cette personne.  

J'étais en Suisse pendant ces vacances, lui à Lyon. Il me dit alors un mercredi "XXXX je peux enfin t'offrir ce que nous avons toujours rêvé. Une soirée, de 19h à 2h du matin". J'ai répondu que je ne comprenais pas. "J'ai le droit de sortir, je vais mentir à ma femme, et on passera une belle soirée et ensuite je rentrerai à la maison". J'ai re répondu que je ne comprenais toujours pas. Il fallait, bien entendu, que je me déplace, UN soir pour lui, car c'est ce qu'il attendait, que je fasse 150km pour UNE soirée, soirée où je devais certainement cuisiner quelquechose qu'il allait critiquer, soirée où on allait faire ce qu'il voulait encore une fois, soirée où je devais être sur mes gardes dans le cas où il fouillait mon facebook, mon portable, soirée où il allait partir et dormir aux côtés de uelqu'un qu'il n'aimait soi disant plus. Et je devais me contenter de ça!!!!! Quel crétin. Aussi dur que cela me semblait, j'ai refusé. Il ne comprenait pas. Je n'ai donné aucune explication, simplement que je ne voulais pas, que je n'avais pas la force. Et c'était la verité, il me tendait un plateau rempli de merde, et je devais le prendre, heureuse. Je ne comprenais pas comment quelq'un pouvait autant se foutre de moi, comment pouvait-il espérer que j'allais sauter de joie? J'en étais persuadée à présent: JE MERITAIS MIEUX QUE CA. 

En parallèle, Baptise et moi sommes devenu un "couple officiel". J'étais sa copine, et lui mon copain, et je me devais de savoir gérer cette affaire avec Jules, avant de tout perdre.
J'ai donc opté pour dire la vérité à Jules, il me laisserait tranquille ainsi. Comme je me trouvais à l'étranger, je n'ai eu que ses 80 messages (oui 80) que quelques heures après. Parmi les plus importants, il y avait: 

Comment tu peux me faire ça, moi l'homme et pas le gamin qui a changé ta vie?/ Tout ce que j'avais prédit est entrain d'arriver (car oui, Jules regardait au quotidien si le nombre d'amis FB augmentait, et il avait prédit qu'un jour j'allais me retourner contre lui et avoir plus de 80 amis facebook)/ Ca fait vraiment salope qui a l feu au cul, tu te jetes dans les bras du premier venu/ Je refuse de croire ça/ Tu as 23 ans, tu ne crois pas que tu es en âge de trouver l'homme de ta vie? (j'ai une date de peremtion apparemment)/ Tout ce que j'ai fait pour toi et c'est comme ça que tu me remercies?/ Bien sûr que tu allais êre ma priorité, ce n'est pas parce que j'ai des enfants que je n'allais pas t'aimer/ Que feras tu quand le mec saura qui TU es vraiment quand tu lui expliqueras qui tu es? Tu crois qu'il voudra encore de toi? (comme je vous l'ai dit, la femme n'a aucun moyen de pensée ou réfléxion dans la tête de cet abruti, car c'est forcément l'homme le sexe fort)/ Il ne te veut que pour tes gros seins et ton cul, mais quand il va se lasser tu vas faire quoi hein? Tu vas revenir vers moi et tu te rendras compte que j'ai été bon avec toi, que finalement je n'étais pas si mal que ça. Seul moi te connaît vraiment et sais qui tu es!/ Encore un à ajouter à la liste, mais tu es as pas marre sérieux? 17 mecs XXXX, 17!!! / Tu es revenu avec tes vieux démons, tu vas ajouter n'importe qui sur FB et tu vas continuer à avoir ta logique de merde comme quoi touuuut le monde est formidable! / Tu ne penses qu'à t'amuser et à passer du bon temps/ Tu n'es qu'une cassos.

J'ai taché de garder mon calme, et j'ai répondu à son message sur mon portable, mais comme il ne les recevait plus (vous comprenez, il partait en vacances le lendemain avec sa femme et ses filles) j'ai tout envoyé par mail. 
J'ai supprimé ses messages, mails, et je n'ai plus eu de ses nouvelles. 
Enfin, un peu de paix et oui, enfin, place à la vie.

30 novembre 2015

Chapitre 18: Juillet suite

Avant le fameux barbecue de Juillet, et avant que je rencontre Baptiste, Jules est venu chez moi. Il avait ensuite une sortie, et moi une autre et on avait prévu de se retrouver après nos sorties.
C'était toujours pareil, on faisait ce qu'il voulait, et il repartait aussi tôt. 
Comme il faisait chaud, Jules a pris une douche, puis il est monté à l'étage (je vis en mezzanine). Je suis restée en bas, pour me préparer et faire vaisselle etc..et comme je n'entendais plus un bruit, je suis montée.

Je l'ai vu, posé sur mon lit, entrain de lire mon journal intime (celui où j'avais écrit au mois d'août, l'été d'avant). Je n'ai pas hésite à lui dire "je me sens violée, pour la deuxième fois". Car oui, je me sentais violée. 

Je n'avais déjà pas de vie avec cet homme, pas d'âme. Plus d'opinion, plus de voix. Je n'avais plus d'amis (très peu), je n'avais plus de personnalité. Mais me faire ça, ce fut ce qui a déclanché l'alarme. Il m'avait brisé, et cette fois-ci, pour de bon.
Il en était au passage où j'avais écrit qu'un des amis de mon ex Hubert ne m'avait pas répondu sur Facebook (encore ce foutu Facebook) et par la suite, j'ai écrit "Hubert c'est quelqu'un de bien". 
Cela a suffi pour que je déclanche une bombe remplie de haine et d'égoïsme.

J'ai essayé de lui prendre des mains à ce moment là, non seulement car je pouvais tout expliquer (même s'il n'y a pas d'explication hein, mais bon, dans la situaton dans laquelle j'étais, il en fallait une), mais aussi car je me sentais opressée, écrasée, j'avais du mal à respirer. Il avait violée mon intimité, il m'avait trahie. 
Mais j'ai encore aterri au sol. Il était furieux, il criait, il s'est mis à genoux sur le lit (moi j'étais par terre) et il m'a serré très fort le poignet. Le seul réflexe que j'ai eu, c'était de me couvrir le visage, et je murmurais "ne me fais pas mal".

Et aussi vite que c'est arrivé, c'est parti. Jules a baissé sa main (j'ignore s'il allait me frapper ou non), et encore une fois, c'était lui la victime. 

Comment avai-je cru qu'il pouvait me faire mal, lui qui est si gentil (c'est ce qu'il m'a dit et non, vous n'hallucinez pas). Il me disait "XXXX j'ai mal, comment tu peux croire ça de moi? Tu as vu ce que tu as écrit en plus? Tu parles de ton ex dans ton journal, comment veux tu que je me sente? Tu as lu ce que tu écris? Et en plus, tu as pris ce journal dans TON déménagement, TU as gardé EXPRES ces pages. Tu aurais pu les jeter, mais tu les as gardées, délibérément".
J'hallucinais. Je ne voulais pas croire ce que j'entendais. 
"Et en plus tu me parles mal, tu me parles comme un chien! Tu t'es entendue quand tu m'as dit ce que tu m'as dit en monant?".

Je ne disais rien, et j'ai alors arraché les pages du journal, puisque pour lui c'était un acte de haute souffrance. Il me le prit encore des mains, et en feuilletant, il a trouvé le numéro de sa femme, que j'avais noté dans un coin, en cas d'extrême urgence. 
Il a reconnu le numéro et il dit "je ne sais pas ce que tu vas faire avec ce numéro, mais si tu es ce genre de personne...alors très bien...". J'ai alors pris le numéro, et je l'ai jeté; je ne comptais jamais m'en servir à vrai dire, mais cela me rassurait de l'avoir.
Je me sentais démunie, perdue, et surtout, je n'arrivais pas à croire que cet individu ramène tout à lui de cette façon. 
Il a pris mon journal, il l'a lu, il m'a jeté au sol, il m'a violentée (et pas pour la première fois), il m'a crié dessus, bref, il a violé mon intimité et c'était LUI la victime!!!

On a encore eu un rapport après ça, comme lui le voulait, et il se rabhillait aussi vite aussi. Ah, et bien sur, on ne pouvait jamais sortir ensemble d'un lieu. Sauf que cette fois ci, cette dispute m'avait donné de la force pour pouvoir hurler, m'exprimer une fois que j'allais le retrouver le soir.

Lors de la soirée, on s'est bien entendu engueulés, car je n'étais pas sur mon portable, que je "profitais" sans lui, et que dès qu'il est pas là, et bien je m'amusais, je l'oubliais d'après lui.
Pour vous, ce blog est decoupé en périodes, un peu comme une série, mais sachez que j'avais un quotidien avec ce mec, et donc, par conséquent, je n'étais jamais en PAIX. Tous les jours j'étais accrochée à mon portable, à lui répondre, à me rendre disponible pour lui et le temps qu'il voulait lui. 
Je dépendais de lui pour tout: mes sorties, mes vêtements, mes fréquesnations etc...et je ne pouvais RIEN exiger, étant donné que Jules faisais déjà un maximum et que je DEVAIS me contenter de ça, en être contente.

Bref, inutile de vous dire qu'à la soirée, si je connaissais les paroles d'une musique en anglais j'avais droit à "ah oui j'oubliais que tu écoutais de la merde et que tu connaissais les paroles, vu que tu es bilingue", si je buvais une bière j'avais droit à "tes une éponge à bière", bref, j'étais son bouc émissaire.En fin soirée, nous avons fini par nous rejoindre plus loin dans la rue, sauf que bien sûr, j'ai pris le mauvais chemin pour aller à son encontre, et j'ai encore eu des "tu sers à rien, t'es un boulet, je ne fais plus rien pour toi, t'es trop conne..."
Enfin, j'ai fini par l'apercevoir, sur le pont. En temps normal, quand vous voyez quelqu'un à l'autre bout de la rue, et que vous êtes au téléphone avec lui, vous vous arrêtez, afin qu'il vienne vers vous ou que vous alliez vers lui. Mais ce connard a marché devant moi, sur tout le trajet du pont. J'aurais du courir d'après lui, mais c'en était trop, j'étais une cocotte prête à exploser.
J'ai marché tout doucement, pris même des photos, et au moment venu, j'ai hurlé tout ce que j'avais sur le coeur, je l'ai même poussé, j'ai même cogné sa voiture (et après bien sûr il m'a reproché que si elle avait la moindre égratinure j'allais payer pour les dégâts).
J'ai enfin pu dire ce que je pensais: tu marches devant moi comme si j'étais ton chien?!

J'ai tellement hurlé, j'ai tellement pleuré, sangloté...mais je ne regrettais pas, je ne me sentais pas coupable. Je me sentais même en paix avec moi même, et j'étais lucide: tout cela, cette situation ainsi que le sprécédentes étaient de SA faute. 

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27 novembre 2015

Chapitre 16 bis: Juin (désolée pour le désordre!)

De plus, au mois de Juin, Jules rencontra mon amie Sarah (mon ancienne colocataire), lors d'une soirée où il m'avait fait la FAVEUR de passer nous voir. J'étais trop naïve et préocupée par cette rencontre, mais je n'ai même tilté que Sarah se foutait de la gueule de Jules ouvertement. Elle lui demandait "c'est pas trop dur de voir XXXX? ça ne doti pas être évident..." Ce à quoi Jules répondait que si, c'était dur, que c'était une situation délicate...pour lui cette situation était normale, et en parlait comme s'il s'agissait d'un tout petit détail! Sarah lui a même dit: "si tu fais du mal à XXXX, je saurai où te trouver, je saurais où tu habites".
En théorie, une vraie amie dirait ça à tous les copains que sa copine rencontre. C'est un geste de solidarité, amical. Moi même je tuerai pour Sarah, sans poser de questions. Mais pour Jules, c'était une menace, et moi, j'aurais du sauter sur la gorge de mon amie, j'aurais DU le défendre. Comment avais-je laissé dire ça à LUI, qui était si bon, COMMENT!?!
Quelques jours après Jules m'a demandé si Sarah s'était excusé de ce qu'elle avait dit. Je n'y avais pas reellement pensé, alors j'ai dit "euh elle le pensait pas, c'était amical", mais il criait, il réclamait, il demandait ses excuses. Toute personne dont j'avais parlé et que je disais "il n'est pas comme ça/ elle ne le pensait pas/ ce n'est pas grave" j'avais comme réponse
"et j'ai reçu des excuses? Tu leur a donné mon numéro ou mon mail pour qu'ils s'excusent? J'attends moi! Je ne te croirai pas tant que je n'aurai pas des excuses de la part de tes gamins d'amis". 

Et après cet épsode, j'ai eu droit à ELLE ME TROUVENT COMMENT TES COPINES?
J'essayais de sauver les meubles tant bien que mal, car je n'avais jamais songé à demander cela à mes amies, avec Jules ou mes anciens petits amis.
Je disais ce que je savais: qu'il avait l'air sympathique. Mais Jules attendait autre chose. Il voulait savoir si mes copines le trouvaient beau. Aucune d'elles avait parlé de son physique, tout comme à moi on ne m'a jamais demandé ce que je pensais du mec de mes copines (physiquement). Et puis il faut le dire, on a des goûts totalement opposés! (Dieu merci ^^)
Il insistait et insistait. Il me répétait "tes copines devraient être contente que tu sortes avec un mec beau comme moi, tu n'es sorti qu'avec des moches, et pour une fois que tu ramènes quelqu'un de beau, elles ne disent rien? Pourquoi ? Tu ne demandes pas pourquoi? Tu t'en fous toi qu'on ne te dise pas que je suis beau?". On aurait dit un enfant qui jouait dans la jupe de sa mère, qui réclamait et réclamait jusqu'à ce que celle-ci craque.

Pendant une semaine (du samedi après la rencontre avec Sarah, au samedi suivant) il n'a fait que parler de ça, et ne lâchait pas l'affaire. J'avais droit à ses habituelles dégradations, sauf que là je ne pouvais même pas défendre mes copines: Si je le faisais, cela voulait dire que j'étais d'accord avec elles. J'essayais pourtant, d'avoir des explications rationelles, mais lorsque j'essayais, j'avais droit à: moi et mes copines sortons avec des moches, des arabes ("moi la seule latino que je connais elle ne côtie pas des arabes. Mes tes copines et toi vous aimez ça. Ce n'est pas normal. Déjà que tu as couché avec un arabe -que j'ai du insulter via Facebook d'aileurs-, vous êtes attirés par eux. Ca me répugne. Louise et ma femme n'ont jamais touché un arabe. Une femme qui couche avec un arabe ça en dit beaucoup sur elle. Ils sont sales, ils ne respectent rien. Tu t'es pris la bite d'un sale arabe. Si je l'avais su plus tôt, je n'aurais jamais posé le doigt sur toi"). Comme quoi je n'ai pas de vraies amies, qui ne sont pas jalouses que MOI je sorte avec un beau mec. Que je ne peux jamais avoir un compliment sincère de mes amies. Qu'il se rabaissait à notre niveau, qu'il laissait des gamines de 23 ans le juger alors que TOUTES les amies de sa femme, elle comprise, le trouvent trop beau et ne manquent pas de lui dire tous les jours. 

Il faisait passer ça pour un manque de sincérité de mes copines, mais je voyais bien qu'il s'agissait de son ego. On était pas des lèche cul comme sa femme non. On était juste pas foaclisés sur le physique. Un autre exemple que j'aurais du mentionner, en parallèle avec lui dire qu'il avait un énorme sexe à chaque fois, c'était son postérieur. Je ne me suis jamais autant sentie obligé non seulement de complimenter un postérieur, mais en plus d'en toucher un. Il me demandait "pourquoi tu ne prends pas mes fesses. Ma femme adore mes fesses, elle les prends lorsqu'on baise. Toi tu ne fais rien, tu ne les touche même pas. Je suis fière de mon corps, de mes fesses. Mais avec toi je ne me sens pas unique". Alors ma mission: aimer ses fesses. Je pense très franchement que s'il a un aussi gros postérieur c'est à force de se le faire lécher (figurativement j'entends!).

Bref, pour en revenir à l'histoire de son physique, moi, je le lui disais. "Je pensais que ce qui importait étaient mes compliments, mais tu as besoin de plus, tu as besoin que tout le monde te trouve beau y compris mes copines, et cela me rend triste..." et ce à quoi il répondait "putain mais que t'es conne, tu ne comprends rien. Tu ne comprends pas que je dis ça pour toi, car tes copines ne sont pas honnêtes avec toi. Tu vois quand je te parle de manque d'intelligence? Si tu avais des vraies amies elles m'auraient trouvé beau, malgré leurs goûts de merde. Attends, elles sortent avec des moches et elles ne peuvent pas dire que je suis beau? Elles t'auraient vu avec moi elles auraient du être jalouses".
Pendant pratiquement cette semaine là, je me suis engueulée avec certaines copines (le peu qu'il me restait), et j'envoyais tout à Jules. Je me sentais complètement impuissante, je ne savais pas comment arranger cette situation. J'ai même crée un compte mail pour me faire passer pour une copine, afin de satisfaire son égo. Il n'a jamais su que c'était moi, mais il n'a pas pour autant apprécié le message, peut être parce que je savais que cette scène, ce caprice était RIDICULE.
Et si j'osais dire dire "oui oui elle te trouve beau" (sur un ton ironique) alors il tapait presque du pied et me disait "tu as des preuves? Je veux des preuves de ce que tu dis! Pourquoi je n'ai rien?". Un enfant. 


26 novembre 2015

Chapitre 17 bis: Juillet

Bien que j'avais rencontré Baptiste, il m'était trop difficile de renoncer à Jules. Je voulais m'en bébarrasser, plus le voir, mais la vapirisation était telle, que je n'y arrivais pas. J'avais peur en plus qu'il revienne, car je savais qu'il allait me prendre par les sentiments. 

En Juillet, on avait un barbecue du plateau. Les nouveaux apprentis en étaient chargés et Jules s'assurait de répéter haut et fort qu'ils avaient intérêt à assurer, puisque l'année dernière ce fut un fiasco. L'année précdente, en 2014, 3 apprentis (moi y compris) l'avions organisé. Sauf que j'étais précisement rentrée de République Tchèque, et donc je n'avais pas vraiment pu participer à la préparation. Lorsque j'essayais de justifier, Jules me disait "pourquoi tu n'arrives pas à prendre responsabilité de ce que tu foires? C'était pourri c'était pourri, accepte-le". 

A ce barbecue, sa femme allait être présente. Oui oui, il est arrivé à faire venir sa femme à la même soirée où allait se trouver sa maîtresse (je déteste ce mot mais il faut se faire à l'idée, j'étais sa foutue maîtrsse).
J'avais comme consigne de "bien me comporter". Je le suppliais de ne pas la ramener, je voulais moi aussi passer un bon moment, ça allait être le dernier jour avec mes collègues. Mais Jules fait toujours comme il veut, alors elle est venue.

Etrangement, je ne me sentais pas si mal. J'évitais de la regarder bien entendu, mais je passai finalement une bonne soirée. J'avais de la pitié pour elle. Car lui et moi avions un secret. Et plus d'une personne savait le lien qu'on avait tous les deux. Cette fois là, je me suis dit que ce mec avait tout gagné, et j'avais un immense sentiment de frustration, peut être même de la haine. De plus, il mettait les chansons qu'il voulait et gare à celui qui changeait de chanson. Si je chantais en anglais, ou si on mettait une autre musique, il nous critiquait "c'est ça la génération d'aujourd'hui? Pfffff" (le mec écoute Taylor Swift...)

Le dernier jour de travail, Jules me proposa un dernier rapport. A vrai dire, j'étais contente, car je savais dans ma tête que ça allait être le dernier, POUR DE BON. 
J'avais cependant très faim, et, ceux qui me connaissent savent que quand j'ai faim...et bien faut pas que ça dure trop longtemps. Mais Jules me parlait mal,il haussait le ton, il était méchant. "Putain c'est bon, j'ai compris que tu avais faim! Tu préfères quoi? Baiser une dernière fois où aller au resto!?". Je voulais aller au resto moi. Je voulais faire tout ce que les gens normaux, les couples normaux, font. Aller au restaurant. Boire des coups. Se dire je t'aime. Se tenir la main dans la rue. Avoir des fleurs, ou des cadeaux. 
Je voulais aller au resto. Même au kebab, cela m'aurait suffi. Mais j'ai cédé, et nous sommes allés chez moi. Il regardait sa montre tout le temps, et me proposait un "menu" sur nos rapports. Rien n'était naturel. On a fait, comme d'habitude, une position qu'il voulait.
J'étais affamée, et bizarrement je n'arrivais plus à l'aimer, ou à supporter que ça soit lui qui ait tout le pouvoir de notre relation

26 novembre 2015

Chapitre 17: Juillet

J'obtins mon BTS avec une bonne myenne, mais je n'ai pas obtenu 14. Je voulais cependant qu'on aille fêter cela avec Jules, mais pour lui c'était impossible. J'avais pas ma note, donc pas de récompense. De plus, il s'acréditait ma réussite, il disait que c'était grâce à lui que j'avais obtenu cette note. Moi je lui dis que non, que j'aurais bossé dur. Mais c'était trop tard, je l'avais insulté. "Tu aurais eu cette note? Je ne crois pas non. Tu aurais eu 10/20 et tu t'en serai contentée. Tu n'es pas une bosseuse, tes parents ne t'ont jamais appris ce que c'était le travail, donc sans moi tu ne serai pas arrivée si haut".
 
Oui, même ma réussite devait lui être attribuée. Je ne pouvais même pas être fière de moi.

Aux alentours du 14 Juillet, Jules me dit que sa n'allait pas avec sa femme, et qu'il voulait arranger ça. C'était fini. Je me sentais triste, mais à la fois heureuse. Je ne pouvais plus endurer ses caprices, je ne pouvais plus supporter qu'il veuille que les choses s'arrangent avec sa femme et pas la quitter simplement, faire les choses bien. Je sais c'est egoïste, mais moi aussi je voulais passer à autre chose, je ne supportais plus d'être celle qu'il gardait sous le coude, je voulais avoir une vie. Je n'étais juste pas assez forte pour le faire, par peur et addiction. 

Le 19 Juillet, j'étais invitée à une soirée. J'avais écrit à Jules que j'hésitais à sortir, car la soirée était après minuit et que je n'avais pas l'habitude de sortir après cette heure là. Mais au diable, je voulais m'amuser, c'était un samedi soir alors pourquoi pas! 
Mais c'était trop tard, j'avais dit à Jules que je ne sortirai PEUT ÊTRE pas, alors je devais respecter ma parole. Pendant près de deux heures, j'ai reçu insultes, dégradations, humiliations. Je venais tout juste d'emanager dans mon nouvel appartement, et je voulais me pendre, ou jeter par la fenêtre, disparaître à nouveau plutôt que de subir une seconde de plus tous ces pics. J'étais à bout, je ne comprenais pas pourquoi quelqu'un m'en voulait autant d'exister.

En plus, ma copine qui m'attendait m'a annoncé qu'un certain Sylvain m'attendait. J'avais en plus, un rencard. J'étais déjà terrifiée à l'idée de sortir, mais en plus, un mec allait être là. Si je ne m'étais pas disputée avec Jules, je me serai fait un malin plaisir de lui faire comprendre que j'aimais quelqu'un. Mais là...
Je suis alors sortie. 
J'ai rencontré le fameux Sylvain, avec qui nous avions discuté, et j'ai aussi fait connaissance de ses amis. J'ai passé un bon moment.
Nous sommes ensuite allés en boîte. Oui oui, j'étais encore dehors à plus de 3heures du matin.
Et là, j'ai parlé avec Baptiste. Je ne saurai dire si c'était un coup de foudre, je pense que c'est même plus beau et plus profond que cela. Il avait réussi à me faire oublier pourquoi j'avais pleuré des heures auparavant. Il avait réussi à attirer mon regard, mon attention. Moi qui était impénetrable, "inaccessible" comme Jules l'avait tant voulu, une coquille vide. Si Cupidon avait été l'auteur de cette scène, je pense que c'est une flèche pleine de vie qui m'a transpercé. J'avais cette sensation d'être remplie, qu'on rafistole quelquechose de brisé, en poussière même. C'est le genre de sensation qui vous brûle presque, qui vous fait mal, vous fait même peur.
Baptiste deviendra par la suite mon copain, et moi qui ne croyait en plus rien, qui avait peur de tout, qui pleurait tous les soirs et priait pour qu'un jour quelqu'un m'aime ausis fort que moi je l'aimerais, réussit à tomber amoureuse.
Mais ça, je ne le savais pas encore :)

J'ai commencé à être moi même. Je parlais de tout et de rien, je souriais, je riais. J'avais pas peur de parler de choses irrationnelles, de parler d'amour, des expériences vécues, de mon point de vue. 
Et je suis sortie de la boîte vers 8heures du matin, avec Baptiste. On s'est embrassés, et je sentais que j'avais un peu d'espoir. Je me sentais vivante, je sentais que j'avais à nouveau 23 ans, je sentais que je faisais quelquechose d'extraordinaire. Enfin, j'étais partagée, puisque j'avais l'impression de tromper Jules, et en plus j'étais terrifiée à l'idée qu'on le croise. Tellement terrifée, que je n'ai même pas donné mon numéro de téléphone, ni compte facebook.
J'ai parlé de cet événèment à mes proches, et je me suis faite à l'idée: peu importe si Baptiste allait jouer avec moi, peu importe si j'avais été le coup d'un soir, peu importe si je n'allais jamais le revoir: il fallait que ça se finisse avec Jules, et pas juste avec un simple "c'est fini" non, il fallait que je me sépare, que j'aille loin de cette ordure.  
Et ma fin du contrat avec mon entreprise allait arranger ça. Plus que quelques jours à tenir, pour enfin être libérée.

Bien entendu, le lundi d'après, Jules m'a demandé si j'étais sortie. Encore des reprimendes, comme une petite fille "moi qui te faisais confiance, et tu es quand même sortie". Et bien sûr, il m'a demandé comment j'étais habillée, et si quelqu'un m'avait dragué. 


26 novembre 2015

Chapitre 16: Juin

Lors de la fête de la musique, où Jules bien entendu était avec sa femme et ne voulait pas vraiment que je sorte, j'ai rencontré des amis par hasard.
Jules ne me croyait pas évidamment, vu qu'il a sa vie parfaite et ennuyeuse, où il ne croise jamais des gens par hasard.
J'ai invité des amies colombiennes avec leurs compagnons dans mon appartement. 

J'avais un peu bu je l'admets, j'étais alors un peu sentimentale, cette soirée m'a fait cogiter, pleurer, j'ai avoué à mes amis que j'étais amoureuse d'un homme marié. Et eux, à leur tour m'ont fait comprendre que je méritais mieux, mais alors tellement mieux. Et pour la première fois, je commençais à y croire, je commençais à me dire que j'étais dans un piteux état, que l'homme que je croyais aimer était avec sa femme entrain de profiter. 
Je me demandais si je méritais que quelqu'un m'aime, si je méritais mieux que ça. 
Le lendemain j'avais une boule au ventre, je voulais parler à Jules, qu'on ait une discution sincère, entre deux adultes. Mais je crois que je m'étais fait à l'idée que je ne pouvais pas dialoguer avec cet homme, et qu'en plus, il était constamment dans le jugement. Je n'osais rien lui demander, et lorsqu'il faisait quelquechose, je m'assurais de le remercier 460 fois, car IL était si bon, IL faisait tant pour moi, IL sacrifait tant pour moi, et IL faisait ce qu'il pouvait pour moi. Oui, définitivement, c'était un homme trop bon pour moi

Être avec lui était l'équivalent de marcher sur un terrain miné. S'il me demandait si un tel vêtement lui allait bien, je transpirais limite, et je n'osais pas donner mon point de vue. Il aimait entendre ce qu'il voulait, il vous fait croire qu'il aime les débats mais en réalité il n'aime pas que l'on soit pas d'accord avec lui. 
Au début de notre rencontre, il avait vu un paquet de cigarettes dans mon sac,et il m'a demandé pourquoi je fumais. J'avais même pas commencé à répondre, qu'il me dit "tu fumes parce que tes copains fument, donc tu veux faire comme tout le monde". Et si j'essayais de me justifier, il ne me laissait pas, je devais dire textuellement ce qu'il avait dit, c'était sa source de jouissance, et il croyait faire le bien en faisait cela, comme si pour moi c'était une vérité absolue, que oui, je fumais pour être comme les autres (même à 14 ans je ne faisais pas cela). Il me demandait après CHAQUE soirée si j'avais fumé, et souvent il me disait "tu veux faire ta poufiasse en fumant hein? Je te vois bien à tenir ta cigarette et à cracher la fumée comme une mongole". Pour l'espagnol, c'était pire encore. Vu qu'il me demandait mes notes (les profs étaient strictes avec moi et en attendaient beaucoup, j'avais alors pas plus de 15 à l'écrit), il me disait que je ne parlais pas espagnol, que je connaissais quelques mots, des phrases, mais que je ne le parlais pas. Souvent, lros de ce genre d'accusation, je restais sas voix. Il me disais "j'ai raison ou pas? Tu sais parler un espagnol basique, mais je doute fort que tu aies du vocabulaire" . Pour l'espagnol, MA langue, je n'ai jamais cédé, j'ai toujours justifié par A+B qu'il avait tort mais c'était trop tard, il ne m'écoutait plus. Telle un serpent, il crache son venin, et repart, sans jamais regarder derrière. 
J'ai revu à plusieurs reprises mon ancien petit ami, j'ai continué à fumer (en soirée, car je ne suis même pas une vraie fumeuse!), et je cachais parfois certaines demandes sur FB, en espérant par le bon Dieu que les gens ne m'écrivent pas "je t'ai ajouté il ya 2 semaines mais je n'ai pas eu de réponse", car là, c'est moi qui prenait. Je menais sans le vouloir une double vie. Moi qui voulait arêter le mensonge/ cachoteries, être vraie, être moi même, je mentais à mon bourreau pour m'en sortir.

Le fait est qu'après cette sortie, j'ai voulu parler à Jules. Mais impossible. Je voulais du réconfort, j'avais besoin qu'on me fasse un câlin. J'ai essayé de lui expliquer mes craintes. Quand je prends du recul, je me dis qu'en fait il avait peur, il voyait que je commençais à vouloir me détacher de lui, qu'il n'avait plus le contrôle. Il voyait que je commençais à me réveiller.
Il me dit alors qu'il n'aimait pas que je sorte, car ça me mettait dans des piteux états. Que j'aurais du dire à mes amis à quel point il était bon, que je n'aurais jamais du les laisser me retourner le cerveau comme ça.
Alors il m'attaquait: j'étais trop influençable, je laissais n'importe qui "le salir" (il utilisait ce terme lorsque les gens disaient du mal de lui -moi y compris-, alors qu'en fait ils disaient simplement la vérité), je n'étais pas une "leader" et que n'importe qui pouvait me faire rentrer des idées dans ma "petite tête".
Il avait la capacité de retourner toute situation contre moi. Il n'y avait plus "d'amour" dans cette relation. Il ne me disait jamais je t'aime, ne m'appellait jamais par des surnoms, et s'il me disait des mots doux, je devais presque le remercier. S'il me ramenait en voiture, je devais l'acclamer (j'avais souvent des "t'es contente j'espère!!"). Il ne me complimentait jamais ou rarement. Il ne marchait pas avec moi dans la rue, jettait toujours mes cadeaux ou me demnadait de les garder. Ne répondait jamais à mes lettres, mails importants ou qui l'avaient pseudo touché. Bref, c'était une relation dans un sens, moi j'étais son défouloir et son distributeur, son punching bag en fait, qui lui procurait défoulement et satisfaction, et lui c'était mon donneur de poison qu'il m'injectait par intraveineuse.
Son excuse c'était que comme ça allait se finir, il ne voulait pas être doux, amoureux, attentionné avec moi, car ça allait être plus difficile par la suite pour moi, de me reconstruire. Il disait que s'il m'avait pris pour une conne, alors il coucherait avec moi tous les jours et ensuite il n'y aurait pas de sentiments, mais comme il en avait, c'était une preuve de son "amour" pour moi. 
Je souffrais de cela, d'aimer quelqu'un plus que ma vie, et que lui ne ressente rien pour moi. 

 

25 novembre 2015

Chapitre 15: Mai

Au mois de mai, mes exams officiels allaient commencer. J'avais un objectif: 14/20, car d'après Jules, je me contentais toujours de la mediocrité et je ne visais jamais assez loin. Il m'avait promis, en plus, un dîner au restaurant si j'avais cette note là.

Jules était parti en voyage organisé (par le comité d'entreprise où nous travaillons) au Sri Lanka. Avec sa femme, son collègue Paul et la copine de celui-ci, Jade. J'étais en révisions pour ma part. 
Le jour de son départ, je n'avais pas fini de réviser, alors je lui ai dit qu'on se parlerait après, et bien sûr, j'ai eu les mêmes remarques que d'habitude. 
Jamais je m'étais autant rabaissé à quelqu'un, avec mes anciens petits amis, dès que je voulais réviser, ils me laissaient faire. Mais pas Jules non. Il partait au Sri Lanka le lendemain ALORS je devais me rendre disponible. J'étais trop bête sinon. En ce qui concerne le manque d'intelligence, il disait que ça allait jamais venir, que j'allais rester bête, et que j'allais un jour trouver quelqu'un à ma cheville, c'est à dire aussi bête que moi.
Souvent, il parlait de mon avenir amoureux, mais dès que moi je lui en parlais ou ne serait-ce qu'évoquais le fait que je voulais que quelqu'un m'aime, que je voulais me parier, alors cela voulait dire que j'étais qu'une allumeuse, une salope avec le feu au cul et que je lui faisais mal. 
Sexuellement, il voulait que je lui dise que c'était le meilleur, et dire que ceux avant lui, c'était DE LA MERDE. Il se rendait pas compte que je ne voulais pas le comparer, car je trouve cela absurde. Mais il lui fallait sa dose, mais attention, il fallait lui dire que c'était le meilleur, sans mentionner un quelconque élément de mon passé, sinon cela voulait dire que je pensais encore à mes ex. 
Un détail important aussi, c'est que cet homme parle TOUT le temps de sexe. Il ne passe pas 2minutes sans en parler, mais attention, seul lui en parle, moi j'avais pas le droit, "pas encore" disait il (après, ce n'est en rien mon but de parler de sexe nous sommes bien d'accord!). Lorsque j'essayis de le rassurer, de faire quelque chose de bien comme lui dire "t'es tellement bien, ça sera dur de passer après toi!" alors il me disait "tu penses déjà au prochain?!?" alors que son but à lui était de satisfaire son ego, moi de dire quelquechose de gentil. Souvent il me traitait de boulet, de maladroite, de conne, d'imbécile, d'inutile. Et je pensais l'être, jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'en fait, je n'arrivais jamais à en dire du bien, que ça soit devant lui ou les autres.

Bref au mois de Mai, je reçus un message d'un ancien pote du lycée, qui avait déménagé au Mexique, et qui prenait des nouvelles. A la fin du message, un "besos loca!" (bisous folle). Biensûr, je me suis vue dans l'obligation de "recadrer" (terme utilisé pour tout homme/mec qui m'écrivait) mon pote Leonardo. Jules m'a posé tout un ses questions absurdes et débiles habituelles, et quand je répondis "c'est un gars qui était dans ma classe pendant 3 ans, on était assis à coté tout le lycée et on avait gardé contact" Il me répondit "comment ça pendant 3 ans? Tu pouvais pas t'asseoir pendant 3 ans à côté d'une fille? Non hein. Tu aimes trop les mecs pour ça. Et en plus vous parlez en espagnol. Tu peux pas avoir des gens français qui te contactent? Ce sont toujours des arabes, des latino. Et d'où il a écrit "bisous MA folle"? Tu es à tout le monde, tu te laisses dire ça, alors que tu as un mec. Tu tolères qu'on te donne des petits surnoms. Tu ne l'as pas recadré comme il se doit, oublie moi, tu ne vas jamais y arriver, à être une fille bien. J'ai envie que ça se finisse".
Et j'ai éclaté. 
Il voulait ses preuves à la con, très bien. Il voulait plus que quelqu'un me contacte, il voulait éliminer tous les hommes qui ont eu le MALHEUR de me croiser? Très bien. J'ai pris mon ordinateur, et j'ai écrit des messages, telle une folle (la pour le coup je l'étais devenue) et j'ai écrit à tous les garçons que j'avais connu. Du collège, du lycée, en colonie, au mexique, à Lyon...tout. Et telle une hystérique, telle un robot, SON robot, j'ai tout transmis. Tiens enculé, tes preuves à la con. Il m'a fait perdre UNE JOURNEE entière de révisions.
Bien sûr Jules, était au Sri Lanka, en vacances, profitant de sa femme et amis. 

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Histoire de A à Z: victime d'un pervers narcissique
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