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Histoire de A à Z: victime d'un pervers narcissique
18 novembre 2015

Chapitre 3 DESOLEE POUR LE DESORDRE!!

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A son retour, je fis la plus heureuse.  Il m’affirma qu’il m’aimait et qu’il savait que s’il se séparait, il serait avec moi. De mon côté, je lui ai dit qu’un collègue m’avait ramené en voiture un soir de Mai, alors que je ne le connaissais pas vraiment. Ce fut le début de ma descente aux enfers. Pourquoi étais je montée dans cette voiture, pourquoi j’avais parlé avec le jeune homme, je m’intéressais à lui c’est ça ? Je ferais ça en soirée si j’étais seule et qu’un inconnu me demande s’il peut me déposer ? …Je marchais sur un terrain minée lors de toutes nos conversations.

Je suis partie en stage obligatoire en République Tchèque, pendant un mois. Nous avons correspondu et je lui ai affirmé que j’y allais pour le travail, qu’il ne devait pas s’inquiéter (et c’était le cas, c’était dans un cadre professionnel).

 Je me suis liée d’amitié avec un jeune tchèque avec qui nous correspondions par mail en anglais, et quelques expatriés français. Jules me demandait de lui faire des rapports de ma journée, passant par le moindre détail, si quelqu’un m’avait regardé, fait la bise, dragué, pourquoi un tel t’invite à regarder le match de la coupe du monde, pourquoi tu as accepté qu’on te lise les lignes de la main, pourquoi as-tu accepté qu’on te ramène en voiture ? etc… J’avais déjà à ses yeux un problème de mensonge. Et c’était le cas, je savais non seulement mentir, mais cacher ce que je ressentais. J’ai été victime d’un abus étant petite (il le savait), et donc j’ai appris à cacher les choses. Mais pour Jules, c’était une « maladie ». J’avais plutôt deux maladies : celle de mentir, et celle de vouloir plaire. Et je devais, bien entendu, me faire soigner. Donc pour moi avouer des choses telles que « Gilles m’a proposé d’aller boire un coup après le travail » était un grand pas et surtout lorsqu’on est accusés tous les soirs de salope et de menteuse. Pendant cette période, je remarquais déjà l’insitstance de cet homme à me demander avec combien d’hommes j’avais couché. Aussi, lorsque je parlais de filles qui avaient couché avec plusieurs hommes, il les traitait de salopes, et si je disais le contraire, alors cela voulait dire que je les défendais. Pour lui, une femme qui a couché avec plusieurs hommes est une salope, et un homme qui a couché avec plusieurs femmes et bien…on en parle pas.
Un soir, le jeune tchèque me proposa de me déposer en voiture près de mon auberge. Je dis non merci. Puis oui. Puis non. Et je suis rentrée en tram. J’étais stressée lorsqu’un homme me parlait, j’étais apeurée, pas moi-même.  J’ai raconté ma péripétie à Jules qui s’est alors transformé en pervers que je connais à présent. Salope, pute, t’es qu’une merde, on ne dirait jamais des choses comme ça à ma femme, t’es qu’une pute, t’es à tout le monde, t’es trop gentille, t’es pas inaccessible, t’es pas professionnelle, MENTEUSE, tu me trompes, ma femme me manque, je l’aime, j’ai besoin d’elle, elle elle aurait recadré les mecs, mais pas toi parce que tu aimes ça, tu aimes plaire, TU ES MALADE. Pas d’excuses, pas d’égalité homme femme. Et si j’essayais de défendre mon point de vue, alors cela voulait dire « que je défendais ces salopes, que j’étais comme elles ». En ce qui concerne les étrangers c’était pareil. Je ne parlais jamais de choses dont je n’avais pas l’autorisation. Je ne parlais pas de féminisme (il déteste le féminisme car pour lui cela signifie que les femmes se sentent supérieures aux hommes, et comparait même cela au machisme !), de mon ancien lycée,  de mes copines. Si j’évoquais un sujet, je devais faire très attention et à ne pas ne serait-ce qu’insinuer que je n’étais pas d’accord avec lui. Il n’a jamais appliqué les mêmes règles pour les deux sexes. J’ai du effacer déjà à cette période des amis facebook (parfois certains inutiles certes) sous prétexte que je ne pouvais pas avoir 400 amis, que je ne connaissais pas autant de monde. J’ai du me filmer à Prague lors de visites guidées et lui affirmer que personne ne m’avait parlé pour le lui envoyer le soir.
Je m’étais promis qu’après une première relation avec un homme méchant, plus jamais je ne me laisserai traiter de la sorte. J’aurais du partir, mais je ne l’ai pas fait.
Le problème c’est qu’à ses yeux, c’était à lui de me pardonner, pour ce que j’avais fait. Il ne s’est jamais excusé pour les insultes. 

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