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Histoire de A à Z: victime d'un pervers narcissique
30 novembre 2015

Chapitre 18: Juillet suite

Avant le fameux barbecue de Juillet, et avant que je rencontre Baptiste, Jules est venu chez moi. Il avait ensuite une sortie, et moi une autre et on avait prévu de se retrouver après nos sorties.
C'était toujours pareil, on faisait ce qu'il voulait, et il repartait aussi tôt. 
Comme il faisait chaud, Jules a pris une douche, puis il est monté à l'étage (je vis en mezzanine). Je suis restée en bas, pour me préparer et faire vaisselle etc..et comme je n'entendais plus un bruit, je suis montée.

Je l'ai vu, posé sur mon lit, entrain de lire mon journal intime (celui où j'avais écrit au mois d'août, l'été d'avant). Je n'ai pas hésite à lui dire "je me sens violée, pour la deuxième fois". Car oui, je me sentais violée. 

Je n'avais déjà pas de vie avec cet homme, pas d'âme. Plus d'opinion, plus de voix. Je n'avais plus d'amis (très peu), je n'avais plus de personnalité. Mais me faire ça, ce fut ce qui a déclanché l'alarme. Il m'avait brisé, et cette fois-ci, pour de bon.
Il en était au passage où j'avais écrit qu'un des amis de mon ex Hubert ne m'avait pas répondu sur Facebook (encore ce foutu Facebook) et par la suite, j'ai écrit "Hubert c'est quelqu'un de bien". 
Cela a suffi pour que je déclanche une bombe remplie de haine et d'égoïsme.

J'ai essayé de lui prendre des mains à ce moment là, non seulement car je pouvais tout expliquer (même s'il n'y a pas d'explication hein, mais bon, dans la situaton dans laquelle j'étais, il en fallait une), mais aussi car je me sentais opressée, écrasée, j'avais du mal à respirer. Il avait violée mon intimité, il m'avait trahie. 
Mais j'ai encore aterri au sol. Il était furieux, il criait, il s'est mis à genoux sur le lit (moi j'étais par terre) et il m'a serré très fort le poignet. Le seul réflexe que j'ai eu, c'était de me couvrir le visage, et je murmurais "ne me fais pas mal".

Et aussi vite que c'est arrivé, c'est parti. Jules a baissé sa main (j'ignore s'il allait me frapper ou non), et encore une fois, c'était lui la victime. 

Comment avai-je cru qu'il pouvait me faire mal, lui qui est si gentil (c'est ce qu'il m'a dit et non, vous n'hallucinez pas). Il me disait "XXXX j'ai mal, comment tu peux croire ça de moi? Tu as vu ce que tu as écrit en plus? Tu parles de ton ex dans ton journal, comment veux tu que je me sente? Tu as lu ce que tu écris? Et en plus, tu as pris ce journal dans TON déménagement, TU as gardé EXPRES ces pages. Tu aurais pu les jeter, mais tu les as gardées, délibérément".
J'hallucinais. Je ne voulais pas croire ce que j'entendais. 
"Et en plus tu me parles mal, tu me parles comme un chien! Tu t'es entendue quand tu m'as dit ce que tu m'as dit en monant?".

Je ne disais rien, et j'ai alors arraché les pages du journal, puisque pour lui c'était un acte de haute souffrance. Il me le prit encore des mains, et en feuilletant, il a trouvé le numéro de sa femme, que j'avais noté dans un coin, en cas d'extrême urgence. 
Il a reconnu le numéro et il dit "je ne sais pas ce que tu vas faire avec ce numéro, mais si tu es ce genre de personne...alors très bien...". J'ai alors pris le numéro, et je l'ai jeté; je ne comptais jamais m'en servir à vrai dire, mais cela me rassurait de l'avoir.
Je me sentais démunie, perdue, et surtout, je n'arrivais pas à croire que cet individu ramène tout à lui de cette façon. 
Il a pris mon journal, il l'a lu, il m'a jeté au sol, il m'a violentée (et pas pour la première fois), il m'a crié dessus, bref, il a violé mon intimité et c'était LUI la victime!!!

On a encore eu un rapport après ça, comme lui le voulait, et il se rabhillait aussi vite aussi. Ah, et bien sur, on ne pouvait jamais sortir ensemble d'un lieu. Sauf que cette fois ci, cette dispute m'avait donné de la force pour pouvoir hurler, m'exprimer une fois que j'allais le retrouver le soir.

Lors de la soirée, on s'est bien entendu engueulés, car je n'étais pas sur mon portable, que je "profitais" sans lui, et que dès qu'il est pas là, et bien je m'amusais, je l'oubliais d'après lui.
Pour vous, ce blog est decoupé en périodes, un peu comme une série, mais sachez que j'avais un quotidien avec ce mec, et donc, par conséquent, je n'étais jamais en PAIX. Tous les jours j'étais accrochée à mon portable, à lui répondre, à me rendre disponible pour lui et le temps qu'il voulait lui. 
Je dépendais de lui pour tout: mes sorties, mes vêtements, mes fréquesnations etc...et je ne pouvais RIEN exiger, étant donné que Jules faisais déjà un maximum et que je DEVAIS me contenter de ça, en être contente.

Bref, inutile de vous dire qu'à la soirée, si je connaissais les paroles d'une musique en anglais j'avais droit à "ah oui j'oubliais que tu écoutais de la merde et que tu connaissais les paroles, vu que tu es bilingue", si je buvais une bière j'avais droit à "tes une éponge à bière", bref, j'étais son bouc émissaire.En fin soirée, nous avons fini par nous rejoindre plus loin dans la rue, sauf que bien sûr, j'ai pris le mauvais chemin pour aller à son encontre, et j'ai encore eu des "tu sers à rien, t'es un boulet, je ne fais plus rien pour toi, t'es trop conne..."
Enfin, j'ai fini par l'apercevoir, sur le pont. En temps normal, quand vous voyez quelqu'un à l'autre bout de la rue, et que vous êtes au téléphone avec lui, vous vous arrêtez, afin qu'il vienne vers vous ou que vous alliez vers lui. Mais ce connard a marché devant moi, sur tout le trajet du pont. J'aurais du courir d'après lui, mais c'en était trop, j'étais une cocotte prête à exploser.
J'ai marché tout doucement, pris même des photos, et au moment venu, j'ai hurlé tout ce que j'avais sur le coeur, je l'ai même poussé, j'ai même cogné sa voiture (et après bien sûr il m'a reproché que si elle avait la moindre égratinure j'allais payer pour les dégâts).
J'ai enfin pu dire ce que je pensais: tu marches devant moi comme si j'étais ton chien?!

J'ai tellement hurlé, j'ai tellement pleuré, sangloté...mais je ne regrettais pas, je ne me sentais pas coupable. Je me sentais même en paix avec moi même, et j'étais lucide: tout cela, cette situation ainsi que le sprécédentes étaient de SA faute. 

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