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Histoire de A à Z: victime d'un pervers narcissique
26 novembre 2015

Chapitre 17: Juillet

J'obtins mon BTS avec une bonne myenne, mais je n'ai pas obtenu 14. Je voulais cependant qu'on aille fêter cela avec Jules, mais pour lui c'était impossible. J'avais pas ma note, donc pas de récompense. De plus, il s'acréditait ma réussite, il disait que c'était grâce à lui que j'avais obtenu cette note. Moi je lui dis que non, que j'aurais bossé dur. Mais c'était trop tard, je l'avais insulté. "Tu aurais eu cette note? Je ne crois pas non. Tu aurais eu 10/20 et tu t'en serai contentée. Tu n'es pas une bosseuse, tes parents ne t'ont jamais appris ce que c'était le travail, donc sans moi tu ne serai pas arrivée si haut".
 
Oui, même ma réussite devait lui être attribuée. Je ne pouvais même pas être fière de moi.

Aux alentours du 14 Juillet, Jules me dit que sa n'allait pas avec sa femme, et qu'il voulait arranger ça. C'était fini. Je me sentais triste, mais à la fois heureuse. Je ne pouvais plus endurer ses caprices, je ne pouvais plus supporter qu'il veuille que les choses s'arrangent avec sa femme et pas la quitter simplement, faire les choses bien. Je sais c'est egoïste, mais moi aussi je voulais passer à autre chose, je ne supportais plus d'être celle qu'il gardait sous le coude, je voulais avoir une vie. Je n'étais juste pas assez forte pour le faire, par peur et addiction. 

Le 19 Juillet, j'étais invitée à une soirée. J'avais écrit à Jules que j'hésitais à sortir, car la soirée était après minuit et que je n'avais pas l'habitude de sortir après cette heure là. Mais au diable, je voulais m'amuser, c'était un samedi soir alors pourquoi pas! 
Mais c'était trop tard, j'avais dit à Jules que je ne sortirai PEUT ÊTRE pas, alors je devais respecter ma parole. Pendant près de deux heures, j'ai reçu insultes, dégradations, humiliations. Je venais tout juste d'emanager dans mon nouvel appartement, et je voulais me pendre, ou jeter par la fenêtre, disparaître à nouveau plutôt que de subir une seconde de plus tous ces pics. J'étais à bout, je ne comprenais pas pourquoi quelqu'un m'en voulait autant d'exister.

En plus, ma copine qui m'attendait m'a annoncé qu'un certain Sylvain m'attendait. J'avais en plus, un rencard. J'étais déjà terrifiée à l'idée de sortir, mais en plus, un mec allait être là. Si je ne m'étais pas disputée avec Jules, je me serai fait un malin plaisir de lui faire comprendre que j'aimais quelqu'un. Mais là...
Je suis alors sortie. 
J'ai rencontré le fameux Sylvain, avec qui nous avions discuté, et j'ai aussi fait connaissance de ses amis. J'ai passé un bon moment.
Nous sommes ensuite allés en boîte. Oui oui, j'étais encore dehors à plus de 3heures du matin.
Et là, j'ai parlé avec Baptiste. Je ne saurai dire si c'était un coup de foudre, je pense que c'est même plus beau et plus profond que cela. Il avait réussi à me faire oublier pourquoi j'avais pleuré des heures auparavant. Il avait réussi à attirer mon regard, mon attention. Moi qui était impénetrable, "inaccessible" comme Jules l'avait tant voulu, une coquille vide. Si Cupidon avait été l'auteur de cette scène, je pense que c'est une flèche pleine de vie qui m'a transpercé. J'avais cette sensation d'être remplie, qu'on rafistole quelquechose de brisé, en poussière même. C'est le genre de sensation qui vous brûle presque, qui vous fait mal, vous fait même peur.
Baptiste deviendra par la suite mon copain, et moi qui ne croyait en plus rien, qui avait peur de tout, qui pleurait tous les soirs et priait pour qu'un jour quelqu'un m'aime ausis fort que moi je l'aimerais, réussit à tomber amoureuse.
Mais ça, je ne le savais pas encore :)

J'ai commencé à être moi même. Je parlais de tout et de rien, je souriais, je riais. J'avais pas peur de parler de choses irrationnelles, de parler d'amour, des expériences vécues, de mon point de vue. 
Et je suis sortie de la boîte vers 8heures du matin, avec Baptiste. On s'est embrassés, et je sentais que j'avais un peu d'espoir. Je me sentais vivante, je sentais que j'avais à nouveau 23 ans, je sentais que je faisais quelquechose d'extraordinaire. Enfin, j'étais partagée, puisque j'avais l'impression de tromper Jules, et en plus j'étais terrifiée à l'idée qu'on le croise. Tellement terrifée, que je n'ai même pas donné mon numéro de téléphone, ni compte facebook.
J'ai parlé de cet événèment à mes proches, et je me suis faite à l'idée: peu importe si Baptiste allait jouer avec moi, peu importe si j'avais été le coup d'un soir, peu importe si je n'allais jamais le revoir: il fallait que ça se finisse avec Jules, et pas juste avec un simple "c'est fini" non, il fallait que je me sépare, que j'aille loin de cette ordure.  
Et ma fin du contrat avec mon entreprise allait arranger ça. Plus que quelques jours à tenir, pour enfin être libérée.

Bien entendu, le lundi d'après, Jules m'a demandé si j'étais sortie. Encore des reprimendes, comme une petite fille "moi qui te faisais confiance, et tu es quand même sortie". Et bien sûr, il m'a demandé comment j'étais habillée, et si quelqu'un m'avait dragué. 


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