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Histoire de A à Z: victime d'un pervers narcissique
23 novembre 2015

Chapitre 14 bis: Avril suite

Peu de temps après cette soirée, Jules tenta de me reconfrter. Je trouverais d'autres amies me disait-il.
Un après midi après le travail, il a voulu passer à la maison. Il détestait le fait que je sois en colocation, dans un premier temps car dans notre coloc', on vivait dans le respect de chacun, alors on était discrètes dès qu'on avait des invités, particulièrement UN invité, si vous voyez ce que je veux dire. Mais pour Jules non. Pas faire de bruit dans l'appart? Mais pour qui est ce que je le prenais? Il avait 32 ans alors il pouvait faire ce qu'il VOULAIT.

En arrivant chez moi, la première chose que je fis c'était aller aux toilettes, pour les nettoyer, car Jules aimait les toilettes propres (non pas que chez moi ça soit sale, mais je préferais nettoyer son trône, afin d'éviter toute remarque). En retournant dans ma chambre, je le vois fouiller dans mes poubelles
Il sortit un papier avec le nom et prénom de quelqu'un et me demanda ce que c'était. Alors je lui ai répondu: mon amie Gina a parlé anglais avec un serveur, et il lui a donné ses coordonnées pour qu'il se contactent, car lui parlait bien anglais. Il ne m'a pas cru. il m'a dit "tu vois je viens chez toi et j'ai toujours des mauvaises surprises. C'est juste un mec que tu as rencontré et qui t'a dragué et pour pas lui faire de peine tu as pris ses coordonnées. Donc pas la peine de me dire que tu vas en soirée, tu vois ce qu'il se passe quand tu sors?". Alors que non. Ce foutu papier a du se retrouver dans ma poche de veste et en retrant chez moi je l'ai jeté. J'étais là lors de l'action, et je me souviens parfaitement de ce moment. De là à me souvenir comment le papier a aterri dans ma poche...
Je commençais à trembler. Jules alors s'assit sur mon bureau et alla sur ma page facebook, sur mon historique personnel. A vrai dire, j'étais tellement naïve, j'avais complètement oublié que cette option sur Facebook existait. Alors il a vu que j'avais cherché un certain TL. 
TL était mon ex petit ami de quand j'avais 14 ans (j'en ai 23), et je suis allée voir son profil car une ancienne amie à moi traîne avec son petit frère. Ca a attiré ma curiosité et donc je suis allée faire un tour. 

Quand Jules vit TL, il me m'a dit "moche comme il est ça doit être un de tes ex" et comme il avait vu juste, il m'a insulté en hurlant de sale pute, me prit par les poignets,m'a secouée et m'a craché dessus

Je me suis retrouvée à terre, secouée. J'ai vu la fenêtre, et je m'y suis precipitée. J'étais prête à sauter, même du premier étage. Il m'a saisi par le buste, me ramena à terre, et me dit que j'étais complètement folle, que les flics étaient en bas et qu'il espérait que personne n'ait vu son visage. Lui, lui, lui et encore lui. J'étais tetanisée par ce que j'étais entrain d'endurer. Je ne pensais plus à rien, j'étais un légume. S'il m'avait frappé ce jour là, je crois que je n'aurais rien senti, tellement j'étais mal.
Jules alors me dit d'arrêter mon cinéma,j'étais à terre, entrain de sangolter, de trembler. J'étais habillée, mais je me sentais nue, vulnérable, violée. J'essayais ensuite d'aller vers lui, mais j'étais un un tel état, qu'il me prit par les poignets et cette fois ci, j'ai atteri dans le lit. Il me menacait de partir, il m'insultait. Il m'a même dit "je vais arrêter de te toucher, sinon tu vas dire à tout le monde que je t'ai frappé". Je me sentais humiliée.
Par miracle, j'ai réussi à me calmer. En essuyant mes larmes, je sentis, en haut de mon sein gauche, une substance gluante. C'était son mollard. Je me sentais sale, ecoeurée. Je l'ai regardé dans les yeux, j'espérais qu'il ressente ma douleur, à quel point il venait de me briser, et pour me calmer, il me prit dans ses bras. C'est ainsi que les PN fonctionnent. Dès qu'ils sentent qu'ils vous perdent, qu'ils sont allés trop loin, ils vous réconfortent. Ainsi, impossible de s'en sortir.
Il me dit ensuite que je ne pouvais plus me mettre dans ses états pareils. Que je devais me mettre à sa place. "Comment veux tu que je me sente alors que je pense à un autre mec, alors que tu es censée m'aimer MOI? Comment veux tu que je me sente alors que tu regardes le profil facebook d'autres hommes? Qui fait ça? C'est invivable d'être avec toi..."
On a eu une relation sexuelle. Je me suis sentie usée, trahie. De plus, on faisait les positions qu'il voulait, et il me demandait de vérifier si "j'étais propre", car j'avais, depuis longtemps, des problèmes de saignements. Il disait souvent que c'était parce que "je m'étais tappé plein de mecs" et que c'est pour ça, alors que c'est un problème de santé. Pendant toute cette relation avec Jules je me sentais "sale", tant physiquement que mentalement. Je n'aimais pas mon corps, et j'étais constamment entrain de me dévaloriser. Dans un premier temps, car il me comparait à sa femme, et dans un deuxième temps, car je pensais avoir un problème. Je ne jouissais pas, je saignais tout le temps, j'étais maigre, mes sous vêtements étaient dépareillés, mes cheveux n'étaient pas doux comme ceux de sa femme, et trop longs à son goût...Et je pensais que tout cela était ma faute. 
A la fin de ce rapport, je me suis mise à pleurer, j'avais besoin d'être rassurée,de me sentir aimée. Je n'ai jamais eu de réconfort, pas cette fois là, ni celles d'avant. Je lui ai demandé "tu ne trouves pas ça bizarre qu'on ai eu ce rapport alors que tu m'a craché dessus?". Il était entrain de s'habiller, car il était pressé. Il avait un RDV.

Il me dit "le crachat tu le méritais, mais vu que tu m'aimes, c'est normal d'avoir envie de son homme. Je suis ton mec XXXX, et c'est normal que tu aies envie de moi."
Il partit à sa soirée, où un de ses amis, qui était au courant de notre relation, lui dit "tu es encore avec cette folle? Après tout ce qu'elle t'a fait?" (enfin, c'ets Jules qui me raconta cela pour que je me rende compte à quel point il était bon avec moi, à quel point j'avais de la chance de l'avoir, et qu'il restait avec moi malgré TOUT ce que je lui avais fait subir).
Oui, aux yeux de tous, j'étais la folle, l'hystrique, celle qui l'a manipulée avec ses crises, celle qui a "plein d emecs" dans sa vie, celle qui l'avait fait souffrir.
Ce jour là, j'aurais préféré me cogner la tête et être dans le noir, plutôt que de me regarder dans un mirroir et me dire que j'avais couché avec un homme après qu'il m'ait craché dessus et qu'en plus, qu'il pense que je le méritais. 

 

 

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