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Histoire de A à Z: victime d'un pervers narcissique
27 octobre 2015

Cahpitre 8: Octobre

Courant Octobre, s’installa un climat horrible. Je faisais des crises, il y était sensible, alors je continuais. C’était ma façon de l’avoir pour moi. Ma tutrice du travail était au courant de la relation que j’avais avec cet homme, mais il s’assura d’aller la voir et lui dire à quel point il était la victime à son tour. Le mécanisme était simple : je faisais des crises à cause de ses insultes, il restait par peur. Elle le comprit assez vite que je le manipulais aussi, mais elle comprit également qu’il était malade.

Le problème était que j’avais déjà dit à mes proches non seulement que je fréquentais quelqu’un de marié, mais qu’en plus il était odieux, et méchant avec moi. Alors selon lui « je devais rétablir la vérité ». Un soir, après avoir parlé avec une amie à moi, cela ne lui a pas suffi.
Car bien entendu, je devais lui faire des rapports sur ce que j’avais dit, et si j’avais des preuves, encore mieux. J’avais pris l’habitude de lui transférer tous les mails/messages que je recevais, pour lui « prouver ».  Il fallait rependre la bonne parole, il fallait montrer à quel point il était bien, bon, gentil, tout ce qu’il m’apportait et qu’il souffrait A CAUSE de moi, que s’il devenait comme ça, c’était à cause de MOI. Les insultes et humiliations que je subissais étaient pour lui justifiés. Car si je ne le poussais pas à bout, alors il n’y aurait jamais rien de tout cela ! s’exclamait il.
Je n’avais pas assez de force pour lui dire à quel point tout le monde le détestait, à quel point moi je le détestais. Mais je restais. Car si je m’en allais, alors sa femme allait gagner. Elle allait l’avoir, ils allaient être tous les deux, et il n’allait pas être avec moi. Et je ne pouvais pas laisser cela se produire.
Jules ne m’avait jamais fait de promesse concernant sa femme, mais j’avoue que j’avais espoir que ça se passe mal entre eux, et qu’on soit enfin ensemble lui et moi. J’admets oui, que j’aimais lorsqu’ils se disputaient, car c’est vers moi qu’il se tournait. S’il passait du temps avec moi, ça en faisait moins pour elle. S’il m’écrivait le soir, il passait moins de temps avec elle. C’était ma logique, et ainsi, je m’étais convaincue que oui, cet homme tenait à moi, m’aimait même.
Le 14 Octobre au soir, une fois de plus il m’avait poussé à bout. J'ai passé l'après midi avec une amie que je consière comme ma soer (mais je ne pouvais pas lui dire cela, car pour lui, seul les liens de sang comptent. Je ne pouvais pas appeler "cousine" mon amie d'enfance, car cela était ridicule à ses yeux et "[monprénom]esque", c'est à dire débile. Dès que quelque chose était débile à ses yeux, alors il employait un adjectif avec mon prénom et -esque à la fin). Cette personne était aussi au courant de ma relation et je voulais lui en parler d'avantage.
J'ai dit à Jules, pour répondre à son éternelle question « tu lui a dit du bien de moi alors ? enfin, je devrais même pas te demander cela, tu te rends compte, je te demande de bien parler de moi ! Tu devrais le faire naturellement ».
« Oui, Alexandra sait très bien que je ne suis pas blanche non plus dans l’histoire, que je ne te rends pas la vie facile non plus ».  Je n’arrivais pas à dire aux gens qu’il était bon avec moi, car je savais au fond de moi que ce n’était pas le cas. Mais il fallait faire comme sa femme faisait. L’acclamer. Le mettre sur un piédestal, l’adorer tel un dieu. Je ne me souviens pas de sa réponse à ce moment-là, mais les « non plus » étaient indécents à ses yeux: j’étais censée dire que c’était que MOI la méchante et pas lui. 

J’ai donc acheté une bouteille de vodka, et j’ai marché et marché, en dehors de chez moi. Je voulais mettre fin à mes jours. J’ai écouté la chanson de Saez « je veux qu’on bise sur ma tombe » dans un parc public, avec 20 appels en absence de mes amis. Et je suis arrivée à l’hôpital et j’y suis restée la nuit. J’étais en BTS Blanc. Ma carrière professionnelle était déjà en danger, ainsi que ma vie.

Ce connard ce jour-là, ainsi que le lendemain n’a pris AUCUNE nouvelle. Mais il avait pourtant conservé des messages vocaux d’une amie qui l’avait appelée ce soir là, inquiète, terrifiée. Il les garda en preuve « car elle l’avait insulté et il ne méritait pas ça ». De plus, cette fille-là était khabile,maghrebine donc, une broune comme il les appelait, racaille, qui porte l’agressivité dans ses gènes. Je ne pouvais jamais défendre mes amies, et si je le faisais, je devais faire attention à ne pas parler de la race. Car pour lui, la race était lié au comportement.
 Les insultes, aussi violentes soient elles, étaient bien sur méritées. Et je le comprends maintenant et le regrette tellement car je ne parle plus à mon amie. Le lendemain mon amie Céline et moi avions passé l’aprem’ ensemble. Une journée en « amoureuses » comme on les appelait. Mais quand Jules apprit que j’avais passé l’après-midi avec QUELQU’UN qui l’avait insulté, il fallait que je choisisse : elle ou lui. Comment j’avais pu oser faire ça à Jules, comment ? je ne pouvais pas jouer sur deux tableaux m'a t'il fait comprendre.
Alors…Céline, mon amie depuis mon arrivée à Lyon, ma chérie, mon heroïne, mon clown et complice dans les meilleurs et pires moments, ma « grande gueule » que je n’avais pas, la fille qui pouvait me faire rire pendant des heures, la fille qui m'a accueillie chez elle comme une soeur, celle qui est capable de tuer pour ceux qu'elle aime...a été le premier prénom à barrer sur sa liste des personnes de mon entourage à éliminer. 

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