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Histoire de A à Z: victime d'un pervers narcissique
26 octobre 2015

Chapitre 1

On s’était rencontrés au travail, il était drôle, charmant, sympathique. Il était marié depuis 2009, cela faisait 15 ans qu’il était avec sa femme, les deux avaient un super boulot, deux gamines magnifiques, bref, une vie de rêve.
On avait pour habitude de s’écrire des mails, on parlait de voyages, animaux, la pluie et le beau temps. J’avais 21 ans et avec mon ancien petit ami ça ne marchait plus vraiment. Alors un soir, j’ai accepté de prendre un verre avec Jules. On s’est rendus au bar, et je lui ai avoué que j’avais un faible pour lui. Il a été compréhensif, m’a assuré qu’il ne se passerait rien entre nous « car sa vie était faite ».
En me ramenant en voiture, il m’a embrassée tendrement, puis sauvagement. Une alchimie était là.

Le lendemain, on s’écrivait toujours, et les week end on s’écrivait des sms. J’ai pris la difficile décision de me séparer de mon copain, et de son côté, lui il continuer à mentir à sa femme.  Je ne voulais pas aller plus loin avec lui, je voulais qu’on reste de simples amis. Mais pour lui, c’était une histoire à vivre, il était amoureux, il avait besoin de moi. Il pleurait presque lorsque je refusais d’aller plus loin. Il m’a dit, au bout du énième refus « je crois que nous ne sommes pas compatibles en amour. Moi je vis les choses à 100% ». Alors j’ai cédé. Après tout, une petite aventure après une rupture avec un homme expérimenté et marié, ça ne fait pas de mal à une gamine de 21 ans. Alors, nous avons alors eu un premier rapport. J’étais pétrifiée. L’idée de coucher avec un homme marié, expérimenté, qui voulait de moi, gamine apprentie insignifiante me terrorisait. Il me voulait moi. J’étais importante, j’étais unique.  Je ne savais pas quoi faire pour détendre l’atmosphère, et comme mon ancien copain était circoncis, je lui ai fait la blague, comme quoi cela faisait longtemps que je ne voyais pas un sexe normal. Il n’a pas apprécié. Peu de temps après ce rapport, il me demande pourquoi je ne lui avais jamais dit qu’il avait un grand sexe. Depuis ce jour, j’ai toujours fait attention de le lui dire.

Je devais le complimenter sur tout, sa tenue, le moindre détail je devais marquer des points, car sinon c’était sa femme qui le faisait (et il ne manquait pas de me le dire). Lors de jeux de rôle au lit, je devais l’acclamer, lui dire que c’était le meilleur. Je devais oublier toute relation eue avant lui, et surtout avoir HONTE du passé, car lui était bien meilleur que tout ça. La première fois, je lui ai dit aussi qu’il avait un corps de bébé, car sa morphologie était celle d’un homme qui était simplement mignon (je voyais pour la première fois un corps d’homme). Lors des mails écrits le lendemain, il me précisa bien que sa femme le trouvait « à tomber », que pour elle c’était son dieu, son amour, l’homme le plus beau, le plus intelligent, le plus TOUT. Je pensais au début qu’il s’agissait de quelqu’un qui adore les compliments, mais en fait, il me comparait à elle, pour me prouver, dès le début, que j’étais inférieure à elle. En dehors de notre histoire, il critiquait tout ce qui m’entourait, me concernait. Je traînais d’après lui avec « trop d’arabes et de latinos », mes bracelets et bijoux étaient trop mexicains (« tu aimes la France au moins ? » me demanda-t-il à plusieurs reprises). Il méprisait les métiers ou études de mes connaissances, ne voulait rien savoir de leur histoire et me disait « tu traînes avec la médiocrité. Ta copine là, non seulement elle parle pas bien français mais en plus elle est serveuse. Et ton autre copine qui sort avec un arabe, et toi tu cautionnes ça ! ». Mes gels douche d’origine BIO ou de marque étaient critiqués, sous prétexte que lui quand il était étudiant c’était « Liddle » et que nous on était « pétées de thune ».  J’ai décroché un poster d’une série que j’adorais (et j’adore toujours) car ça faisait gamine. Il m’a même demandé de ne pas dire que j’aimais les manga, car il avait peur que son entourage se foute de lui. Lorsqu’il vit qu’avec mes copines nous parlions de séries par sms, que nous écrivons avec des cœurs et nous démontrons de l’affection il eut honte, il m’a même engueulée : «ma femme tu crois qu’elle écrit je t’aime à ses copines ? tu crois qu’elle met des cœurs ? Bien sur que non ! ». Toujours elle. Tellement…que je voulais être comme elle. Non. Être elle.

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